La campagne

NDAdmin : Joris est bien l'auteur de ceci ; j'ai juste copie son texte depuis l'autre topic pour plus de clarte

Kulg Aëron s'arreta. L'endroit était idéal pour un campement. Un petit recoin de roche les abritait bien du vent, et leur tentes judicieusement tendues les prémuniraient de la rosée.
Le brouillard commenca à tomber. Nadloin choisit d'aller chercher du bois pendant qu'il en était encore temps. Pendant ce temps, Kulg AËron, à l'aide de brindille encore sèches, s'affaira à allumer un feu.
Il y eut quelques petites étincelles, et les flammes ne tardèrent pas à s'attabler.
Kulg Aëron, le regard perdu dans les flammes, songea à Akarias. Quelles aventures avait-il vécu à ses cotés. A bien y repenser, il n'avait jamais pu cerner ce sombre individu. Ce qu'il savait du moins, c'est qu'il n'était pas pret de le revoir. L'elfe soupira. Il y avait un vide tout de meme.
Un craquement le fit sursauter. Le nain revenait, les bras chargés de bois.
Ensembles, ils s'attablèrent autour d'un repas de voyage. C'était un des derniers.
La respiration douce et régulière d'Ellywyn les bercaient. Ils ne tardèrent pas à s'endormie. Cette nuit, un rodeur changeait son destin...
Au matin, Kulg Aëron ressenti un vague sentiment de morosité. Avec le nain, ils furent rapidement prets pour une nouvelle journée de marche.


Gain: Ellywyn: 1pv

Le sentier s'etendait devant eux, pret a accueillir bientot les traces de leur passage. Soudain, alors qu'ils rassemblaient leur equipement, un eclat de voix attira leur attention... La, assis nonchalament a quelques metres au-dessus d'eux sur le petit recoin de rocher qui leur avait servi d'abri pendant la nuit, un petit gnome a la peau mat venait de les interpeller en souriant. Son etrange tenue ne laissait aucun doute : c'etait le meme petit personnage que celui qui etait intervenu brievement la veille, et qui avait disparu tout aussi subitement.

" Vous n'esperez tout de meme pas traverser les Monts du Peril et penetrer dans le Sommerlund a trois, et dans cet etat, j'espere ? "

Son visage trahissait l'ironie tout autant que la consternation.

* Bon, les jeunes, j'ai moyennement envie d'attendre Külg'Aeron pour qu'on puisse repartir, donc on va faire outre et prendre l'initiative. Le MD me modérera s'il trouve que je suis allé trop loin, mais j'agis ! *

Sur ces quelques mots, et constatant que la surprise clouait toute réponse au fond de la gorge de ses interlocuteurs, le gnome bondit au sol, dégageant un petit nuage de poussière brune et ne retrouvant l'équilibre que de justesse.
Dépoussiérant d'un air détendu son manteau de fourrure, il s'approcha de Külg'Aeron qui le dévisageait méthodiquement et tendit une main réconciliatrice vers l'elfe.

" Noldor Daeorn Charme-Serpent, Druide des Vents, Naturaliste d'Aramãn et bientôt Justicier du Sommerlund. Ravi de faire votre connaissance, mon ami, d'autant plus que je lis dans votre tenue de toile des origines sûltalathiennes. C'est toujours un plaisir de rencontrer des collègues de la Plaine des Vents. "

La poignée de main du moine était ferme, mais accueillante. Il allait répondre quelque chose mais Noldor l'interrompit d'une exclamation joviale.

" Point de questions pour le moment, nous y viendrons bientôt ! N'est-ce pas un frère nain de Kementaruin que je vois là ? Mais bien sûr ! Sachez que les moeurs et coutumes de votre peuple m'impressionnent au plus haut point, mon ami. Si je n'avais été appelé vers d'autres horizons, j'aurais volontiers passé plus de temps avec les mineurs des Mines du Golem... De tels artistes de la pierre, des architectes sans égaux, des ingénieurs d'un talent incomparable ! C'est véritablement avec une immense fierté que je vous salue humblement. "

Nadloïn avait la poigne ferme et assuré d'un guerrier des Plat'hauts, et Noldor grimaça de douleur lorsque son interlocuteur enserra sa frêle main entre ses doigts musclés. Mais déjà son attention était attirée ailleurs, et il n'écoutait plus ce que les deux compagnons avaient à lui répondre...

" Quoi ? Mais vous n'avez donc aucun sens de la guérison ? La pauvre créature, si fragile et pourtant malmenée au gré de votre avancée... Il faut faire quelque chose, sinon son âme vous aura quittés bien avant qu'elle ne se soit réveillée... "

S'agenouillant délicatement auprès du corps allongé d'Ellywyn, Noldor souleva doucement sa tête et approcha son visage de celui de la petite barde. Fouillant d'une main dans l'une des sacoches qui pendait à sa ceinture, il en sortir une large fleur blanche des montagnes qu'il devait avoir cueillie récemment, et la glissa délicatement dans l'épaisse chevelure de la malade. Se penchant encore un peu plus, il lui murmura à l'oreille quelques mots dans la langue des gnomes, avec cet accent roulant et souriant qui était celui des gnomes des forêts...
(NDJ Nul ne saura jamais ce qu'il lui a dit )
Il posa alors son oreille contre la poitrine d'Ellywyn et resta allongé ainsi un long moment, attentif au moindre battement de coeur de la petite personne, cherchant la moindre trace de dysfonctionnement dans sa respiration faible mais régulière...
Visiblement satisfait, il se releva de toute la hauteur de ses soixante centimètres et, intimant d'un geste aux deux autres de ne pas l'interrompre, il se lança dans un incantation roucoulante et vibrante d'émotion... Une énergie verte d'espoir jaillit brusquement de ses paumes ouvertes et c'est en souriant qu'il appliqua ses mains contre les joues d'Ellywyn, qui reprit instantanément quelques couleurs.
Il lui fallut répéter l'opération une nouvelle fois avant qu'enfin, dans un toussotement maladif, la petite barde n'ouvre deux yeux encore emplis de sommeil. Qui pouvait deviner quels cauchemars et quels rêves l'avaient hantée pendant cette longue période d'inconscience ? Noldor se pencha en tendant une main accueillante vers la ressuscitée.

" Bienvenue dans le monde des vivants ! conclut-il triomphant. "

(voilà à peu près la tête que fait Ellywyn à son réveil)

Ellywyn cilla légèrement et son regard un peu flou parcourut les visages de tous ses compagnons avant de se poser, interrogateur, sur celui du gnome.

"Que... Qu'est-ce qui se passe ici? Qui êtes-vous?"

Noldor se présenta à nouveau, ce qui prit bien cinq minutes , laissant Ellywyn encore plus abasourdie. Elle secoua la tête pour tenter de remettre ses idées en place, et remarqua la présence de la fleur blanche dans ses cheveux auburn. Elle la regarda, puis ses yeux bleus fixèrent intensément le visage du druide. Quelques instants passèrent, puis elle se redressa d'un bond, épousseta son armure d'un geste coquet et se pencha vers le petit gnome.

"Très bien, Monsieur Noldor Daeorn Charme-Serpent, Druide des Vents, Naturaliste d'Aramãn et bientôt Justicier du Sommerlund. J'ai quelques questions à vous poser."

Ses poings étaient serrés sur ses hanches, et son visage, bien que souriant, semblait un peu contracté.

"J'aimerais savoir pourquoi vous nous suivez, comment connaissez-vous notre destination au Sommerlund, pourquoi cet aigle m'a enlevée et pourquoi il m'a posée sur une corniche pleine de serpents, pourquoi vous m'avez sauvée... et... Mais où est Akarias???"

Ellywyn resta les bras ballants, ne voyant ni son compagnon rôdeur ni ses affaires autour du campement.

Ellywyn a écrit:

(voilà à peu près la tête que fait Ellywyn à son réveil)

NBMD:

Bon, ben c'est toujours pas à moi d'intervenir. Au fait: petit détail, mais techniquement, Ellywyn n'a aucun moyen de savoir que l'aigle, le poulpe et tout le reste viennent de Noldor. Elle était inconsciente lorsqu'il s'est transformé en gnome...mais bon, ca ne porte nullement à conséquence...
Sinon, on attend toujours KA. S'il ne se manifeste pas, vous pouvez toujours jouer sans lui...

Tandis qu'Ellywyn s'exprimait, Noldor s'était éloigné de quelques mètres pour se pencher au-dessus de la petite crevasse qui serpentait le long du sentier, en se grattant la tête d'un air pensif. En entendant le nom du guerrier psychique, il se retourna d'un bond en pointant un doigt satisfait vers la barde :

" Akarias ! Voilà le nom que je cherchais ! Il me semblait bien avoir entendu quelque chose comme ça au cours de l'une de vos conversations, il y a quelques temps... La prononciation m'en est quelque peu étrangère, cela dit, et ça ressemble fort à un surnom romeni.
Mais peu importe ! "

Souriant tristement, il fit quelques pas vers Ellywyn et posa une main consolatrice sur son épaule. Fixant le sol, il reprit d'une voix morne...

" Akarias était un rude guerrier, un solide combattant et plus encore, un amoureux de la Nature. Mais c'était aussi un solitaire, et il n'était pas fait pour vivre en groupe. Je ne sais quel passé vous unit, mais de ce que j'ai pu observer jusque là il n'était plus à son aise en votre compagnie, il étouffait, et cela devait éclater au grand jour un jour.
J'ai bien peur d'avoir été le catalyseur de son malaise. Akarias m'en voulait, pour une raison que je ne comprends sans doute qu'à moitié, et il n'a pas supporté que notre ami moine s'oppose à sa volonté meurtrière. Il a préféré reprendre sa route, retrouver son Destin, et je doute que vous le revoyiez un jour...
Mais c'est sans doute mieux ainsi, mieux pour lui car il peut enfin retrouver sa voie, mieux pour vous car vous n'aurez plus à subir ses éclats. "

Délaissant Ellywyn à sa tristesse, Noldor sembla retrouver d'un coup tout son aplomb et s'avança sur le sentier qui devait les mener en Sommerlund.

" Le temps n'est pas au deuil, ni à ressasser le passé perdu. Nous ne pouvons perdre plus de temps dans les Monts du Péril, il nous faut avancer ! Je répondrai à toutes vos questions, mais en chemin... Soyez certains que vous en saurez plus sur nos objectifs communs. "

Resserrant sa ceinture de liane qui commençait à montrer quelques signes de lassitude, Noldor siffla silencieusement dans un petit objet de bois, et un puissant cri d'oiseau lui répondit non loin. La silhouette sombre d'un grand rapace ne tarda pas à apparaître à une centaine de mètres au-dessus des aventuriers, puis s'élança vers l'avant, volant loin au-dessus du chemin.
Satisfait, et voyant que les autres se préparaient à le suivre, Noldor s'élança à son tour sur le sentier, heureux de voyager par une si belle journée.

Précision: Ellywyn gagne 22pv grace à Noldor, et passe à 15pv.

Nouveau mail demain (tant pis pour les non-participants...)

22 PV pour ça ??? Yes, je suis une brute de soins !

Ben..8+4+5+5 ca fait pas loin de 22 non?

D'ailleurs, j'ai pas envie d'attendre demain. Je balance le mail tout de suite. Voila...

C'était maintenant le grand matin. Le brouillard se dissipait, laissant paraitre un clair et froid soleil de fin d'automne.
Un jeune et étrange gnome s'était joint au petit groupe, Akarias était parti.
Ellywyn, enfin sur pied, était d'humeur heureuse. Cette fois-ci, elle était passée vraiment pres de la mort. En chantonnant, elle acheva de ranger le sommaire bivouac, et bientot, tous furent prets a partir.
Les quatre compagnons poursuivirent leur route vers le nord. Ce n'était pas compliqué: il n'y avait qu'un seul sentier de terre battue. Le chemin longeait un ravin peu profond au fond duquel une rivière s'écoulait. Parfois, il s'écartait vers l'est, s'éloignant de la crevasse, pour aller traverser un petit bosquet de pins de montagne. Les dénivellés, peu à peu, augmentaient. Tantôt le ravin était presque une simple faille, tantôt il prenait les proportions d'une falaise.
Ils marchèrent ainsi 3 bonnes heures. Un pont suspendu leur permis de traverser le ravin. Ils marchèrent encore une heure. Ce coté, plus ensoleillé, offrait une flore plus agréable. Bientot, le chemin s'inclina brusquement sur une centaine de metres. En haut , il vira vers la gauche, et passa entre deux énormes masses rocheuse.
Ellywyn, qui était la première, s'avanca puis s'arreta tout net entre les rochers. Kulg Aëron la rejoint et fit de meme. Les deux autres ne tardèrent pas a les rejoindre et comprirent.

A leur pied, toute une vallée s'étendait. Elle devait etre une cinquantaine de metres plus bas, de sorte qu'ils avaient une vue tres étendue. La vallée était tres étirée d'ouest en est. Au Nord, ils pouvaient tres nettement voir, a quelques kilometres, de gigantesque glaciers scintillants. Une route semblait s'y orienter.
Mais surtout, un village de quelques milliers d'individu occupait le centre de la vallée. Entouré de divers champs, et traversé par une rivière (sans aucun doute celle qu'ils remontaient), il était traversé d'est en ouest par une large route pavée, se perdant à l'horizon de la vallée, à l'ouest comme a l'est.

L'attention de Noldor était toute entière attirée vers les glaciers au loin. Il avait escaladé le rocher à leur gauche sur un ou deux mètres et s'était accroupi sur une petite plate-forme solide pour examiner la vallée.

" Les Monts du Péril... murmura-t-il dans un souffle. Une éternité que je n'ai pas pu observer leurs glaciers. "

Attrapant une petite baie rougeâtre qu'il avait ramassée sur leur chemin, il la fit glisser jusqu'au bout de son pouce et la projeta en l'air pour la gober goulûment.

" La vue est belle, mais ce n'est pas une raison pour traîner. Il est temps pour l'observation et un temps pour l'action... Ce village vous permettra de reprendre des forces, mais nous n'y passerons pas plus de quelques heures. Le Sommerlund vibre, et l'Equilibre vacille... "

Noldor, qui s'était pourtant montré un agréable compagnon de route jusqu'à présent, semblait étrangement taciturne. Une lourde préoccupation parut lui voiler l'esprit pendant quelques instants, mais bien vite il redescendit sur le sentier.

" En route ! "

* Joe ? JOE ! Au boulot, mon gars ! *

C'était la fin de l'apres midi. Les quatre compagnons avaient enfin trouvé ce qu'ils cherchaient. Pas de doute possible: c'était bel et bien Nostril qui s'étendaient a leur pied.
Noldor passa en premier. D'un pas assuré, il emprunta le chemin le plus court: une abrupte pente de terre et de roche. Le véritable chemin contournait une partie de la vallée pour rejoindre la route longitudinale de la vallée, plusieurs kilomètres plus loin.
Ellywyn le suivit. Ce passage n'était pas si difficile. Néanmoins, quelques arbustes, buissons de houx et arbousiers, contribuaient à corser l'affaire.
Dérriere elle, Kulg Aëron, de loin le plus à l'aise, suivait en silence, tout en observant autour de lui, s'efforcant d'ignorer les maugréments de Nadloïn.
Bientot, ils furent parvenu au niveau de la vallée. Le chemin avait abouti brusquement dans une petite prairie verte, dans laquelle des moutons paissaient tranquillement. Ils regardèrent autour d'eux. Il n'y avait personne, hormis les betes. Tout autour d'eux, s'étendaient un peu partout des potagers, des champs à paturages et des champs de céréales.
La ville était droit devant eux, environ à 3 kilometres.
Enjoués, les compagnons traversèrent la petite prairie, et rejoignant un chemin de terre battue, s'orientèrent vers Nostril.
Ils croisèrent quelques maisons de bois, en mauvais état. Certaines étaient emplies de foin; les réserves pour l'hiver, sans doute...
Bientot, ils commencèrent à croiser quelques villageois. Ellywyn soupira de plaisir. Enfin! La civilisation. Elle souriait a chaque rencontre. C'était pour l'instant surtout des paysans qui rentraient des champs ou des bergers allant rassembler leurs betes. La plupart répondaient pas des regards étonnés, ou effrayés.
Apres avoir traversé les champs, la route de terre déboucha sur une petite place en terre battue, au centre de laquelle il y avait un vieux puit, qui était la convergence de plusieurs autres chemins identiques. Seule une voie, plus large, était pavée. Elle s'orientait vers Nostril. Les aventuriers la choisirent.
Les champs se firent de plus en plus rare au fur et a mesure qu'ils avancaient, au profit de légères batisses de bois, sales et insalubres. Et au fur et a mesure qu'ils progressaient, de plus en plus de miséreux sortaient des maisons. Ils ne tardèrent pas à mendier, geignants, gémissants, certains simulants, d'autres réellement malades.
Le groupe de s'attarda pas. Ils étaient habitués, c'était le lot de toute grande ville. Soudain, les miséreux se dispèrsèrent.
4 hommes apparurent. Equipés d'épées courtes et d'armures de cuir, l'un des quatre portait un cor de cuivre a sa poitrine. A la ceinture, ils avaient des torches et des bourses. Chacun portait un chapeaux. Trois d'entre eux y brandissait une petite plume rouge, le quatrième en avait deux.
Puis, l'un d'eux apercu les aventuriers. Il s'en fut parler a l'homme à deux plumes. Celui ci se tourna a son tour vers vous, et vous héla: "Vous la bas! Venez par ici je vous prie!"

" Les autorités, toujours les autorités... Pourquoi faut-il toujours que l'on se fasse interpeller ? J'ai une tête de brigand, ou quoi ? "

Noldor avait marmonné d'un air fatigué. Il fit signe aux gardes qu'ils arrivaient, puis s'apprêtait à s'avancer dans leur direction lorsqu'il s'arrêta.

" Je... Oh, et puis non, j'en ai marre. Après tout c'est pour vous que nous sommes ici, dans ce village perdu de paysans affamés. A vous de jouer, je vous suis ! "

Il emboîta le pas à Ellywyn qui s'approchait confiante des humains, contemplant d'un oeil distrait la croupe aguichante de sa camarade... hem... d'une vache qui paissait non loin.

Ellywyn, voyant Noldor hésiter, prit l'initiative. Elle passa devant et, suivie des autres, elle rejoint les hommes d'armes. C'était des humains, d'une race de montagne particulière: ils étaient un peu plus petits, tous bruns, mais robustes et fiers. Celui qui semblait etre le chef, un humain aux cheveux grisonnants, aux yeux bleux cerné par de petites rides longitudinales. De son oeil a la fois suspicieux et amusé, il contempla les membres du groupe un par un.
"Un elfe, un nain, et couple de gnomes..."énuméra t'il
Il marqua une pause, puis il reprit: "Vous savez, les étrangers sont plutot rares par ici. Il ne sont d'ailleurs pas tres bien vus. Dites-moi, jeune gnomette, dites-moi ce que vous venez faire ici."

"Mon brave homme, nous ne sommes ici qu'en transit, et nous ne cherchons nullement à troubler l'ordre public. Du repos à l'auberge, des visages pas trop hostiles et une bonne chope de bière à côté d'une assiette bien remplie, voilà notre principale quête!
Mais... Si je puis me permettre de vous prendre un peu de votre temps, j'aurais sans doute quelques questions sur Nostril : y a-t-il souvent du passage d'étrangers par ici qu'ils sont si mal vus? Y a-t-il eu des problèmes particuliers récemment ici? Et enfin : pouvez-vous nous indiquer la direction d'une taverne pour y reposer nos carcasses d'aventuriers las?"
Ellywyn remercia le garde d'une courbette et lui décocha son sourire le plus étincelant.

NDE : Faut le rentabiliser, mon nouveau point de charisme... *La gnomette gagne un bonnet de soutien-gorge.*

Le chef du petit groupe de gardes regarda la gnomette de haut en bas. Puis, quand celle-ci eut finit de parler, il leva sur elle un oeil désapprobateur.
"Les étrangers sont plutot rares par ici...et cela ne contribue pas a leur réputation. Quand a nos problèmes...eh bien...si nous en avons, nous pouvons les régler tout seuls. Nous n'avons pas besoin d'une...brochette de pseudo-aventuriers sortis d'on ne sait ou...".
Il regarda une nouvelle fois le nain, l'elfe, puis le gnome. Puis, il regarda a nouveau le la gnomette, et ajouta:
"Néanmoins, vous avez davantage l'air d'un groupe de bouffons ou de ménestrels que d'aventuriers aguerris. Si vous cherchez une auberge, il y en a une à la place de la ville. Mais méfiez-vous! Nous avons toujours l'oeil sur vous."
Sur cette dernière affirmation, le garde se détourna, fit un signe aux hommes postés derriere lui, puis tous s'en furent en marchant, non sans lancer quelques regards vers le groupe d'aventuriers.
Ellywyn était un peu énervée par ces derniers mots. Sans meme saluer les gardes, elle leur tourna le dos, et se dirigea vers le centre de la ville.
Le groupe marcha sur une centaine de metres. Puis, ils passèrent par une grande porte, à travers une immense muraille de pierre, parcourant la circonférence du coeur de la ville.
Brusquement, l'allure de Nostril changea. Alors qu'ils n'avaient jusqu'alors vu que de misérables batisses déteriorées, ils se trouvèrent a présent dans un quartier animé. De nombreuses boutiques jonchaient le bord de la route: tanneries, cordonneries, drogueries, boucherires, abbatoirs, fromagerie...etc etc. Quelques villageois achevaient leurs petites courses hebdomadaires, non sans la surveillance de quelques gardes à une plume. Evidemment, le groupe ne passait pas inapercu: la plupart des gens détournaient le regard, ou, au contraire, leur lancait un regard hostile.
Bientot, ils parvinrent au centre de la ville. Il s'agissait d'une place pavée, au centre de laquelle il y avait une grande statue d'un magnifique cavalier en armure de plates. En face de la place, il y avait un mur haut, blanc et richement orné, au centre duquel un grand portail doré laissait entrevoir une belle et grande batisse blanche.
Tout autour de la place, il y avait diverses batisses onéreuses. Kulg Aëron remarqua deux pannonceaux: l'un indiquant le Temple, l'autre, désignant l'endroit d'ou ils venaient, indiquant le quartier marchand.
Enfin, dans un coin de la place, siégeait un batiment de bois verni, portant une enseigne indiquant: "Au Lion d'Or".

Ellywyn se tourna vers ses compagnons :

"Je crois qu'une nuit de repos nous fera le plus grand bien, et pour ne rien vous cacher malgré l'accueil pathétique que nous avons reçu il m'est doux d'être à nouveau plongée dans la civilisation.
Noldor, vous n'y voyez pas d'inconvénient? Une nuit rendra-t-elle plus difficile encore notre traversée de la montagne? Essayez de trouver des vêtements chauds et du matériel de survie où vous pourrez, allez voir au temple si nécessaire. Nous ne sommes pas obligés de rester groupés, la ville n'est pas si grande que ça, et nous nous ferons sans doute moins remarquer. Pour ma part je vais au Lion d'or, et je te sollicite, Külg'Aeron, pour venir me seconder ce soir si j'arrive à arracher au tavernier la permission de divertir son fade public."

NDNat: C'est quelle heure de la journée déjà? Parce que si c'est trop tôt Ellywyn ira faire le tour de la ville et si c'est déjà tard elle va direct à l'auberge.

Il est environ 18 heures...

"Très bien, à présent je vais aller prospecter à la taverne, puis j'irai faire un tour dans le quartier pour chercher les différentes échoppes, et ensuite rendez-vous au lion d'or."

C'est la taverne qui porte l'enseigne Au Lion d'Or
Bon, ben on va attendre les autres pour savoir un peu ce qu'ils veulent faire...

Je voulais éviter une répétition. D'abord Ellywyn va réserver des places et demander des chambres, et ensuite elle va faire un tour pour revenir à la nuit tombée afin de régaler son auditoire...

Ellywyn était presque fascinée. La place était petite, mais superbement entretenue, et offrait un véritable régal visuel. Le palais, ,dont on ne voyait qu'une partie, projetait des éclats dorés engendrés par Illuin mourrant. La statue semblait d'autant plus grandie et majestueuse, fièrement dressée, défiant audacieusement les ténèbres naissantes.
Les dalles étaient régulières et semblaient presque polies.
Ellywyn s'arracha à sa rèverie. Ses yeux tombèrent sur l'auberge, au coin de la place. Elle s'y orienta, le groupe suivant...
Un petit portique de bois vert accueillait chaleureusement les voyageurs. Ellywyn poussa une porte de bois sculpté, dont une gravure magnifique représentait avec panache un fauve en pleine chasse.
L'intérieur était aussi ravissant que l'extérieur. La salle dans laquelle ils se trouvaient était un petit hall, dont les murs étaient garnis de plantes vertes et de fleurs de bon ton. Deux petites fenetres apportaient la luminosité nécessaire à rendre agréable l'endroit. En face, il y avait un simple mais solide comptoir de bois noir. De part et d'autre du comptoir, deux couloirs fuyaient. Du couloir de droite, provenaient des rires et de bruyantes discutions.
une petite clochette de cuivre, accrochée au sommet de la porte, chanta leur arrivée. Presque instantannément, un humain prit place derriere le comptoir. Il s'agissait d'un homme aus traits typiques de la région: petit, bruns aux yeux marrons. Il devait avoir la trentaine. il avait un regard dénué d'intelligence, mais courtois et doux. Il portait de longs favoris noirs, donnant à la fois un coté sauvage et raffiné.
Il marqua un léger rictus de surprise lorsqu'il apercu les quatre compagnons. Mais son sens du commerce prit rapidement le dessus.
"Bonsoir messires. Il est rare de recevoir tant ... d'aventuriers si... différents dans ma modeste demeure. J'espère que vous saurez vous montrer civilisés". Il posa son regard sur Nadloïn qui rétorqua par un vague grognement. L'humain poursuivit:
"Mes services sont pourtant offerts a tous. Désirez -vous réserver une chambre ou vous restaurer?" conclu-t'il poliment.

"Certes, mon bon monsieur, je pense que mes compagnons et moi apprécierions de profiter de vos services, je pense qu'un repas chaud et un bon tonnelet de bière seront les bienvenus. Pour vos chambres, nous en prendront pour nous quatre, en plus de nos éventuelles montures, etc. (je sais plus trop où on en est de ce côté-ci).
Enfin, à qui dois-je m'adresser pour une éventuelle participation musicale à l'ambiance détendue et joviale de votre charmant établissement?"

Ellywyn avait mit tout son coeur et son contentement dans ces quelques phrases. Elle était absolument radieuse de se retrouver dans son climat habituel, et aucun regard mauvais de qui que ce soit aurait pu amoindrir la joie viscérale qui l'envahissait.

(Les montures, il y a longtemps que vous n'en avez plus...n'oubliez quand meme pas que vous avez traversé le bourbier de l'Ostival ; et je rappelle que de toutes facons, Nadloïn avait catégoriquement refusé de monter sur un cheval)



Des éclats de voix provinrent de la salle de droite. Décidément, l'ambiance était animée.
Le maitre d'hotel, les sourcils froncés d'affairement, rétorqua à la gnomette: "Je ne puis satisfaire pleinement votre demande, jeune étrangère. Je peux vous procurer les vivres que vous désirez, la chaleur d'un feu, et un toit pour la nuit. Mais il ne me reste que deux chambres, et il faudra vous les partager."
Une jeune et magnifique servante, vétue d'un tablier blanc, révélant des formes généreuses, entra dans le hall. Elle murmura quelque chose au maitre d'hotel, qui, soudain, sembla plus agité et affairé. La soubrette, non sans avoir jeté un regard intrigué vers le groupe, retourna dans la salle commune, et le maitre d'hotel reprit:
"Veuillez excuser mon empressement, mais les affaires m'appellent. Concernant votre demande, voyageuse, je ne puis vous l'accorder. Quelle que soit la qualité de votre musique, certains clients ne désirent pas subir la compagnie de...gens de votre classe. De plus, il n'y a pas de place dans la salle pour ce genre de divertissements."
L'homme se pencha et sorti un gros volume rouge du comptoir. Il brandit une grande plume de cygne, et nota quelques mots, avant de ranger l'ouvrage. Puis, il se tourna, et saisit deux petites clefs de laiton, portant l'une l'inscription 28, l'autre l'inscription 15.
"Voila: ces chambres se situent au premier et au second étage. Prenez le couloir de gauche, l'escalier est au fond."
Puis, désignant le couloir de droite: "et part ici, c'est le salon. Si vous désirez quelque chose, une boisson ou un repas chaud, n'hésitez pas a vous attabler. Quelqu'un prendra votre commande."
Puis, il tendit les deux petites clefs a Ellywyn. "Cela fera 2 dannans s'il vous plait..."